20 février 2024 Inspiration en librairie
La BD “La distinction”, une pépite pour lancer une sociologie du spectateur, nouvel atelier en perspective!
de Tiphaine Rivière librement inspiré du livre de Pierre Bourdieu éditions La Découverte Delcourt
La BD “La distinction”, une pépite pour lancer une sociologie du spectateur, nouvel atelier en perspective!
de Tiphaine Rivière librement inspiré du livre de Pierre Bourdieu éditions La Découverte Delcourt
Sébastien regarde son récit et me dit “tu gardes les récit jusqu’à la fin, jusqu’à l’image sur le fauteuil vide.”
Dans l’atelier de Christine. À la fin de son récit elle me dit: “Mais au fond tout ça, ça nous fait vivre!”
Christine m’aide à modifier le Bleu de travail.
Le 17 avril 2021 dans les locaux de Workstreams nous nous réunissons pour l’AG de l’association mais aussi pour faire un atelier. Là Isabelle et Myriam vont mener deux entretiens d’instruction au sosie, une technique issue de l’analyse du travail ou l’analyse de l’activité et qui permet de faire apparaître tous les aspects de l’activité. Myriam, interrogée par Isabelle, va raconter un opéra et Kristine interrogée par Myriam, va raconter une pièce de théâtre.
Ce jour-là, lorsque nous discutons des perspectives du projet, Barbara suggère que nous fassions un échange sur des expériences où “t’as pas compris parce que t’as pas les codes”.
Dans les coulisses de l’école, les instructeurices du Zarticirque ont partagé un récit et se sont exprimés sur ce qui leur a manqué durant la période de confinement quand les lieux culturels étaient fermés. Ce jour-là c’est Paul Perret-Gentil qui prend les images.
Merci à Dominique Bugnon pour son accueil.
Quand on est jeune et enthousiaste, quand on est vieux et qu’on a besoin de se souvenir ou quand on est simplement fada, on garde des traces des artistes ou des expériences artistiques pour faire durer le plaisir. Vous pouvez nous envoyer une image du cahier (ouvert ou fermé) et nous dire deux mots sur ce que signifie ce cahier pour vous. Si vous gardez d’autres types de traces, nous seront aussi curieux…
Contact voir sous “Participer”.
J’ai toujours des cahiers, je les commence et je ne les fini pas, mais je les garde toujours précieusement.
L’association letravailduspectateur est née le 10 octobre 2017 et elle a une adresse:
71, rue Liotard / 1203 Genève.
Si vous nous écrivez, votre lettre arrivera ici:
Le chat, Robert Milin dit Mimi, aime la place de spectatrice
Pince à dénuder production a déménagé dans l’Arc jurassien ce qui explique une longue interruption du chantier du travailduspectateur.
La démarche du travailduspectateur s'inspire du courant des sciences sociales de l'analyse de l'activité. Le courant parlait de l'analyse du travail, puis les chercheuses et chercheurs ont parlé de l'activité pour élargir un champ de réflexion qui va au-delà du travail salarié.
C'est bien à l'activité du spectateur que le projet letravailduspectateur s'intéresse.
Si je parle de travail c'est parce que j'aime ce terme.
Le travail évoque pour moi un engagement du corps dans l'activité quelle qu'elle soit.
Le travail évoque aussi le peuple ou une catégorie de personnes qu'on associe pas à une activité culturelle telle qu'elle est valorisée socialement.
Le travail évoque le quotidien ("What Do People Do All Day"), ce que tout le monde vit, rien d'extraordinaire et pourtant...
Durant une escapade à la documenta de Kassel j'ai commencé à délirer sur le bleu du bleu de travail.... (on m'a aidée un peu, à délirer)
Le bleu de l'oeuvre du Mata Aho collective faite avec du matériau de bâche type sac Ikea, documenta de Kassel 2017
Le bleu qui habille le chantier
Et de retour au travail, le bleu du coussin de la chaise de ma collègue. Ou le bleu de travail de bureau.
Nirina Imbach est vidéaste et elle a accepté de faire cet essai pro avec moi. Chercher le matériel, mettre en place la scène avec l’éclairage et le fond en tissus de bleu de travail, préparer l’apéro, prendre note des explications de Nirina…
Kristine a hésité sur l’expérience à raconter, nous lui avons dit: "la première idée c’est la bonne" et elle a raconté la trace de l’expérience esthétique, celle qui reste et qui est réactivée dans un rêve. L’expérience indépendamment de l’œuvre. Isabelle a parlé d’une expérience de lecture et nous a emmené de sa cuisine au Sri Lanka. Olaf est revenu sur la rencontre avec une œuvre qui l’a décidé à devenir artiste. Nirina était inspirée et elle a aussi raconté une expérience. Une expérience de lecture, celle, universelle, de la fin captivante et émouvante qui reste gravée dans le corps.
C’est au cours du récit d’Olaf que l’envie de l’interroger a émergé. Isabelle a mené l’interview et moi j’ai interrogé Nirina qui voulait être interviewée pour aller plus loin dans la réflexion. Ici encore l’intention a évolué par les propositions des participants impliqués dans le questionnement.
Et les images sont belles, merci Nirina.
Chez le spectateur est une modalité qui interroge le travail du spectateur sous l'angle de la manière dont il s'entoure d’œuvres d'art ou d'objets culturels. La première porte qui s'ouvre est celle d'une spectatrice, Charlotte (ma mère), qui montre son "musée imaginaire", une boîte qui réunit les reproductions d’œuvres qu'elle aime.
Chez une spectatrice, Charlotte.
J'avais commencé en oubliant ma valise dans le train avec le tissus de bleu de travail qui devait servir à la scénographie. C'était lors d'un week-end créatif chez M. Après un bon repas et une jolie baignade, nous nous sommes lancées.
Karine, Mercedes et M. se sont mobilisées pour résoudre les problèmes techniques avec moi. Nous avons cherché la meilleure lumière, comment enregistrer le son, où positionner la caméra et le regard, etc. Les récits se sont faits dans la même implication autour d'un travail que nous faisions ensemble en nous interrogeant sur ce qui apparaissait dans nos récits respectifs. C'est exactement ce que je recherche avec letravailduspectateur, le dépassement d'un rapport et d'une répartition de rôles expert-participant. De même entre artiste et spectateur. Sans dévaloriser le travail de l'artiste, son talent, sa technique, son inspiration, sa compréhension du monde, je cherche dans cette dissymétrie entre l'artiste et le spectateur, un rapport qui restitue au spectateur l'expertise de son expérience. Ou, dit avec emphase, la noblesse des ses gestes (de son travail) dans la rencontre avec une œuvre d'art.
Mercedes est allée chercher ce qui devait être sa première émotion devant une œuvre d'art. Moi j'ai raconté l'histoire que j'avais en tête depuis le début de ce projet. Karine nous a raconté une rencontre avec un spectacle, le passage de la réticence au plaisir. Et finalement pour participer, M. qui ne voulait pas être filmée, est allée chercher un sac datant des années 80 quand la migros imprimait des œuvres d'artistes sur ses cabas. C'est avec une tête d’artiste qu'elle nous a raconté sa rencontre avec le tableau qui était juste à côté d'elle, comme nous l'avons compris au cours de son récit. Le geste de M., celui de mettre un masque qui est un masque d'artiste, symbolise à mes yeux le jeu entre artiste et spectateur et la frontière parfois ténue entre les deux.
Spectatrice avec masque d'artiste
C'est un moment significatif dans la naissance d'un projet quand il rencontre l'intérêt et que la pertinence de la démarche est reconnue. Ce jour-là ce sont trois collègues, spécialistes de l'analyse de l'activité, qui ont répondu à mon invitation. Isabelle, Caroline et Myriam se sont intéressées au projet et sont d'emblée entrées dans la démarche en s'interrogeant sur les différentes modalités qu'il pourrait prendre.
L'envie d'enregistrer des récits d'expérience est certainement venue du plaisir éprouvé à raconter la rencontre avec une œuvre d'art et le plaisir à entendre ces récits. La suite des modalités sont nées au gré des rencontres. Le "musée imaginaire" de Charlotte à inspiré la modalité "Chez le spectateur". Et c'est la satisfaction partagée avec Lone de pouvoir faire des photos dans les musées de Vienne qui a inspiré "Photographier le musée".
Achat du matériel pour la scénographie des vidéos et/ou évènements pour letravailduspectateur.
Le bleu de travail et le casque